Saturday 11 January 2014

9a. Pinker, S. Language Acquisition

Pinker, S. Language Acquisitionin L. R. Gleitman, M. Liberman, and D. N. Osherson (Eds.),
An Invitation to Cognitive Science, 2nd Ed. Volume 1: Language. Cambridge, MA: MIT Press.
The topic of language acquisition implicate the most profound questions about our understanding of the human mind, and its subject matter, the speech of children, is endlessly fascinating. But the attempt to understand it scientifically is guaranteed to bring on a certain degree of frustration. Languages are complex combinations of elegant principles and historical accidents. We cannot design new ones with independent properties; we are stuck with the confounded ones entrenched in communities. Children, too, were not designed for the benefit of psychologists: their cognitive, social, perceptual, and motor skills are all developing at the same time as their linguistic systems are maturing and their knowledge of a particular language is increasing, and none of their behavior reflects one of these components acting in isolation.
Given these problems, it may be surprising that we have learned anything about language acquisition at all, but we have. When we have, I believe, it is only because a diverse set of conceptual and methodological tools has been used to trap the elusive answers to our questions: neurobiology, ethology, linguistic theory, naturalistic and experimental child psychology, cognitive psychology, philosophy of induction, theoretical and applied computer science. Language acquisition, then, is one of the best examples of the indispensability of the multidisciplinary approach called cognitive science.
Harnad, S (2014) L'Univers de Chomsky. À babord: Revue sociale es politique 52.

Harnad, S. (2008) Why and How the Problem of the Evolution of Universal Grammar (UG) is Hard. Behavioral and Brain Sciences 31: 524-525



Cours 1



Cours 2

20 comments:

  1. Pouvons-nous faire un parallèle entre grammaire universelle et la théorie de la logique mentale (telle que postulée par Braine)? Théorie selon laquelle l’esprit humain serait doté de règles de la logique formelle. Par exemple, il serait doté du Modus Ponens (si A alors B), une règle qui par ailleurs semble être importante pour la faculté de catégorisation plus particulièrement dans le processus d'essai/erreur. Or, tout comme la grammaire universelle, la théorie de la logique mentale est innée et ne se manifeste pas à travers l'induction (essai/erreur). J'ai la drôle impression que nous pouvons articuler ces deux théories de manière à ce qu'elles deviennent complémentaire. Ai-je tort ?

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    1. Chomsky nie explicitement que la grammaire universelle (GU) est telle qu'elle est à cause des contraintes logiques. La compétence logique peut être innée comme la compétence GU, mais la GU est beaucoup plus compliquée, et plus difficile à expliquer évolutivement.

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  2. La grammaire universelle de Chomsky, bien que très intéressante, utilise malheureusement l’argument de la boite noire. C'est-à-dire que, dans ce cas-ci, il existe une multitude de règles formant la grammaire universelle, mais dont plusieurs règles nous sont inconnues. Il existerait cependant assez de règles connues pour inférer que la grammaire universelle existe bel et bien. Le problème lors de l’utilisation de la boite noire est qu’étant donné le flou entourant les règles contenues dans cette boite font en sorte qu’il est difficile de déterminer si une règle fait partie de la grammaire universelle et par extension, il devient aussi difficile de réfuté les possibilités de la grammaire universelle, ne respectant ainsi pas le principe de falsifiabilité de la science énoncé par Karl Popper. Il serait alors pertinent à mon avis de se pencher concrètement afin de déterminer précisément quelles sont les règles précises de la grammaire universelle et mieux préciser ses limites.

    De plus, un point plutôt important de la grammaire universelle est bien évidemment son origine génétique. Bien que je n’ai pas de difficulté à voir l’origine génétique derrière la grammaire universelle, je me demande plutôt comment s’expriment les mutations génétiques dans ce cas particulier. Pourquoi verrions-nous des différences significatives entre certains traits dus à des mutations, mais que la grammaire générative semble a priori intacte. Peut-être que l’expression de ses mutations s’exprime chez certaines personnes avec des troubles d’acquisitions du langage? Un autre élément important pour la génétique de la grammaire universelle est la présence d’une période critique pour l’acquisition du langage. En effet, étant donné cette période critique, on peut en conclure qu’il existe probablement un mécanisme d’inactivation de certains gènes par un procédé épigénétique.

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    1. Pour apprendre explicitement ce qui sont le règles de la grammaire universelle (la « boîte noire » il faut suivre plusieurs cours de linguistique! Mais tu as raison qu'il y a des problèmes pour expliquer son évolution génétique, étant donnée qu'elle doit être innée: que sont les avantages adaptatifs de ces règles, et comment est-ce qu'elles ont évolué?

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  3. Je me demandais si l'apprentissage du langage chez les enfants n'est une correspondance entre la logique conséquente des actions et la grammaire. Notre grammaire et celle de la plupart des langues adopte une logique de sujet effectuant une action sur quelque chose, ce qui est conséquent avec la vie concrète. Les enfants en bas âges reproduisent cette règle logique sans toutefois utiliser les marqueurs de relation, tels les lorsque, donc, à cause, quand, etc. Cette utilisation des marqueurs pourrait-elle provenir de l'amélioration de la mémoire des enfants et donc de la production d'un concept de relation temporelle. Nos marqueurs de relation reposent en réalité sur le principe qu'il existe trois types de relation au temps, passé, présent et futur. Cette relation prend beaucoup plus de temps à s'installer chez l'enfant que les autres types de relation logique. De plus, pour défendre le principe d'apprentissage par production de relation logique entre les symboles, telle maman (sujet acteur) mange (action) une pomme (objet), comme réelle source de l'apprentissage langagier, l'on peut prendre comme exemple les stades de pensées préopératoires (Piaget) et la pensée par complexes (Vygotski) comme étant des preuves du fonctionnement de la pensée et donc de l'acquisition langagière de l'enfant. Par exemple, pour un enfant, un objet tel le soleil propose certains invariants qui lui permet d'effectuer des phrases telles le soleil est rond, jaune et chaud. Cette relation logique formée par les invariants sera par la suite utilisée et généralisée à d'autres choses, par exemple le ballon jaune il ne faut pas lui toucher parce qu'il est chaud. Cette démonstration de l'effet de généralisation de la logique des invariants démontre que l'enfant peut agir et former son langage malgré la pauvreté du stimulus.

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    1. Les propriétés dont tu parles ne sont pas celles qui sont en jeu dans la grammaire universelle. Il faut vraiment avoir suivi au moins un cours sur la GU pour pouvoir faire des hypothèses concernant sa provenance.

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  4. Ce que je tire de cet article est que l'apprentissage et l'acquisition du langage chez les enfants est un très bon indicateur du fonctionnement de certains processus cognitif. Selon certaines études, un retard mental est observé chez certains enfants ayant des troubles avec les parties langagière du cerveau, cependant, je trouve un peu faussé cette observation; la mesure des autres aptitudes cognitives est elle même faite par des problème écrit dans des phrases. Il m’apparaît que si quelqu'un a de la difficulté à déceler les doubles négations et le sens même d'une question, il aura de même de la difficulté à y répondre. Tel que mentionné dans le texte, certaines victimes d'ACV perdent les facultés langagière, mais gardent d'autres fonctions cognitives. Il est vrai que le langage, bien que ne résume pas la cognition, en est une partie importante, et la grammaire dans le langage l'est d'autant plus. En effet, la grammaire complexifie le langage et augmente exponentiellement le nombre de combinaisons possibles; nous laissant un terrain beaucoup plus grand pour étaler nos pensées aux autres de manière à pouvoir en accentuer certains aspects.

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  5. Si je comprends bien, Chomsky dit que l’environnement n’a rien à voir avec l’acquisition du langage. Il serait donc inné à la naissance. En effet, il ne peut pas en être autrement puisque si ce n’était pas le cas, le parent pourrait influencé le langage de l’enfant, chose impossible parce qu’il existe des enfants qui bégayent alors que leur parent ont une très bonne élocution. Chomsky va même jusqu’à affirmer que l’adulte aurait beaucoup plus de difficulté à apprendre une seconde langue qu’un enfant. En effet, ayant des structures encore bien actives, les enfants peuvent apprendre sans difficulté deux langages différents. Pour l’adulte, il faudrait qu’il réactive ses mêmes structures innées. En fait, l’acquisition du langage est une chose innée et qui, sans que l’on veuille, se développe avec ou sans problème peu importe si l’enfant a de bons exemples langagiers comme ses parents. Les problèmes tels que le bégaiement ou des troubles dyslexiques sont des exemples de caractéristiques innées du langage qui peuvent subvenir chez l’humain.

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    1. La grammaire universelle est spéciale. Elle n'a rien à voir avec les problèmes d'orthophonie, ni avec d'autres problèmes génétiques du langage.

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  6. L’acquisition du langage est un élément central de la science cognitive.Est-ce que les enfants apprennent le langage en utilisant un organe mental ou par apprentissage intellectuel? Tout d’abord, le langage est unique aux humains. À l’heure actuelle, la majorité des scientifiques de la cognition adhèrent à cette idée que les enfants pensent avant de parler et non l’inverse que prétendait Whorf. La psychologie cognitive explique que les gens pensent à l’aide de mots, d’images et de propositions logiques et abstraites. Les observations démontrent que les enfants apprennent un langage en ayant au préalable une base de mécanisme cognitif non-linguistique. Ce qui expliquerait deux éléments déterminants dans l’acquisition du langage : l’hérédité et l’environnement.

    Les études sur l’acquisition du langage ont débuté dans les années 50, tout comme le développement des sciences cognitives. À cet époque, Chomsky fait une critique du béhaviorisme de Skinner sur le langage; qui réduisait le langage à un simple mouvement de la bouche que l’on perfectionne à l’aide de règles verbales et le principe de punition/récompense. Selon Chomsky, ce sont davantage les règles syntaxiques qui sont impliquées dans l’acquisition du langage. Il va introduire l’idée de la grammaire universelle : une boîte noire qui expliquerait l’universalité du langage, ses mécanismes d’acquisition et ses traits codés génétiquement.

    De ce constat, il propose que les enfants n’ont pas les outils nécessaires à la naissance et en bas âge pour apprendre les règles de la grammaire universelle par induction. C’est ce qu’il nommera la pauvreté du stimulus : « les vocalisations que font les enfants avant d’avoir appris à parler 0-4 ans, ce qu’ils ont vocalisé et entendus et les corrections qu’ils ont eu sur ce qu’ils ont émis ne suffisent pas pour apprendre les règles par induction : générer et rejeter les formulations bonnes ou mauvaises ». Car la base de donnés de l’enfant ne contient pas assez d’exemples négatifs pour catégoriser et ainsi apprendre les règles par induction, qui requiert de connaître les exemples positifs et aussi les négatifs afin d’échantillonner ce qui est dans la catégorie et ce qui ne l’est pas. Les règles dépendent des deux catégories. Donc, si l’enfant ne peut pas apprendre la grammaire universelle par induction mais qu’il possède déjà les règles suffisantes pour acquérir le langage sans être conscient de la grammaire universelle c’est peut-être que celles-ci sont innées; donc héréditaires.

    La théorie de l’évolution est une fois de plus appelée à expliquer l’évolution du langage. Dans sa course de l’évolution, l’humain a vécu des adaptations continuelles de son esprit et de son corps. Ces cordes vocales auraient subie de nombreuses modifications afin de répondre à son besoin de s’exprimer. Cet avantage lui aurait été si avantageux par rapport aux autres espèces qu’il lui aurait permis de se hisser à la tête dominante des espèces. C’est ainsi que le langage aurait pris position, au cours d’un long processus d’évolution, dans le bagage génétique de l’humain.

    C’est donc que l’acquisition du language est étroitement liée à la faculté de « congniser ». Nous nous posions la question en début de cours, à savoir, quels sont les mécanismes de la cognition; comment la comprendre et l’enseigner par instruction à un roboticien? Je crois que si nous arrivons à ouvrir la boîte noire de la grammaire universelle et en comprendre ses règles et mécanismes, nous auront une des clés pour ouvrir cette autre boîte noire qu’est la cognition.

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  7. Dans l’article : Harnad, S (2014) L'Univers de Chomsky. À babord: Revue sociale es politique 52.

    Je trouve géniale la question qui a été posé à Chomsky et sa réponse remplie de sagesse et d’espoir.

    Il souligne trois conseils dans la vie afin de résoudre les enjeux sociaux et planétaires :

    Premièrement, s’éduquer : se responsabiliser dans notre conscience des enjeux et dans la compréhension et la recherche de solution.
    Ensuite, s’organiser : se réunir, former des associations et des groupes de réflexion sur ces enjeux.
    Finalement, agir tous ensemble dans une solution universelle et à long terme.

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    1. Moi aussi j'admire énormément la politique de Chomsky -- mais la partie pertinente de ce petit résumé est celle qui concerne le langage!

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  8. Dans son article, Pinker s’intéresse à l’acquisition du langage. De quelles manières, l’inné et l’environnement interagissent-ils dans l’apprentissage du langage?
    Skinner a proposé la théorie du comportement verbal pour expliquer l’acquisition du langage. Tout comme n’importe quel comportement externe, le comportement verbal subit les mêmes lois de l’apprentissage comme le renforcement et la punition. Il suppose que l’enfant apprend le langage grâce aux contingences de l’environnement. Ses énoncés grammaticaux sont renforcés par ses parents. Ses énoncés agrammaticaux sont corrigés par ses parents.
    Une série d’expérience chez les enfants a montré le rôle minime de l’évidence négative (la correction des parents) dans l’apprentissage du langage. Si l’input de l’environnement n’est pas suffisant pour apprendre le langage, nous aurions une structure innée qui nous permet de le faire. C’est l’hypothèse de la grammaire universelle de Chomsky. Selon lui, nous possédons une structure qui détermine la façon d’apprendre le langage. Le rôle de l’environnement se limiterait à fixer les paramètres de la langue. La grammaire universelle permet à l’enfant de dégager de l’input les règles syntaxiques de sa langue maternelle.

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  9. La lecture de ces articles me fait bien réfléchir, mais j’ai l’impression que je ne peux pas vraiment en juger de la pertinence. Plusieurs idées derrière la grammaire universelle sont indubitablement révolutionnaires et le fait que certains contestent la théorie est tout à fait compréhensible.

    Cependant, à la lecture des réponses ici et de « Why And How The Problem of Universal Grammar is Hard », me prononcer sur la valeur de la théorie consiste à marcher sur des œufs. On insiste sur le fait qu’à moins de bien comprendre les règles derrière la GU et de bien saisir le travail des linguistes qui se sont penchés sur la question, l’opinion de la personne ordinaire n’a pas de poids. Or, puisque je ne connais pas les règles qui ont été déduites de la GU, je ferai confiance à l’autorité dans le domaine et suspendrai mon jugement.

    Entre-temps, j’admire les efforts de Chomsky et de toutes celles et ceux qui se sont embarqués dans ce débat extraordinaire.

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  10. Question pour M. Harnad:
    Selon Chomsky un langage doit posséder une grammaire universelle pour être considéré un langage, est-ce que c'est exacte? Je me demandais ce qui en était des langages de programmation. Ils ne possèdent pas de GU pourtant ils peuvent tout exprimer, non?

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  11. C'est seulement une hypothèse: est-ce que la grammaire universelle est un statu de l'émergence d'un langage sans l'interactive forte avec une culture? Les tous nouveaux " sensors " capturent toutes les informations qu'il puissent capturer, mais pas encore être cultivées.

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  12. Je reviens encore à la question des grands singes, des humains et de la GU. Je suis tout à fait d'accord avec vous que la GU et la capacité logique n'est pas la même chose. Cependant, j'ai une forte impression que la GU, telle quelle, ne s'implique pas uniquement au langage. Il me semble qu'elle est au-delà du langage, car ce qui me parait naturel c’est qu'un humain tente normalement d'avoir une représentation structurée du monde. Et ici, j’ai l’impression que les grands singes ne parlent pas parce que leur capacité d’organisation et de structuration n’est pas suffisante pour développer le langage qui demande une capacité élevée du raisonnement structurale.
    La GU est un ensemble de règles plus larges que les règles des grammaires de chaque langue. Elle englobe ces règles. Sauf que si on ressort du domaine du langage, ça se peut arriver que ces règles trouvent l'application dans les autres domaines cognitifs. J'ai une forte impression qu'un humain a besoin de cet ensemble de règles qui lui permet de reconstituer la structure le monde qui l'entoure. Ainsi, ce n'est pas la GU qui est une "boite noire", mais la GU est un résultat du processus cognitif qui la crée et le mécanisme du quel reste une « boite noire ». Je crois que l'acquisition du langage fait partie de l'acquisition générale. Et peut-être si on met l'acquisition dans les autres domaines cognitifs et l'acquisition du langage en parallèle, on risque de trouver des liens encore plus intéressants.

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  13. Le possible lien structural entre la GU et la pensée a du sens : les gènes codent pour une telle structure biologique, un canevas de départ, qui fournit à l’enfant comme une sorte de bougie d’allumage d’apprentissage d’une langue ; je suis d’avis que la GU peut faire partie d’un ensemble d’outils permettant à l’individu de développer une base d’interactions sensorimotrices durant la période sensible de l’apprentissage : un outil inné servant à construire et échanger avec l’environnement. On ne nous apprend pas à penser, c’est inné et la GU en lien avec la structure de pensée ne semble donc pas être un mythe.

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  14. Je n'ai rien d'intéressant à dire à propos du thème de la semaine. Seulement que les arguments et exemples de Pinker en faveur d'une machinerie cognitive non linguistique antérieur au langage sont convaincants. Et c'est anecdotique, mais je trouvais intéressant de savoir qu'au final les enfants semblent ne pas pouvoir apprendre le langage via la télévision, mais qu'ils ont besoins d'un contexte réel. Raison de plus pour créer de vrais contacts humains...

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  15. La Grammaire Universelle est un gros monument informe. Les limites de ce qu’elle fait et ne fait pas sont très floues. Pourtant, on l’utilise comme un gros bloc homogène dans l’argumentation sur l’acquisition du langage. Les Chomskien affirment qu’elle est innée, car elle se manifeste sans que l’enfant apprenant le langage soit exposé à assez de stimuli pour l’apprendre à partir de rien. Serait-il possible que la Grammaire Universelle soit simplement la seule façon de construire un langage et le fait que les enfants naissent avec soit simplement dû au fait que les enfants ont les capacités cognitives à apprendre un langage? Pour faire le test, il faudrait essayer d’inventer un système de langage efficace qui contrevient aux règles de la Grammaire Universelle et enseigner ce nouveau système à des enfants. S’il s’avère finalement impossible de mettre sur pied un tel système, cela voudra dire que la Grammaire Universelle est simplement la seule base possible du langage et qu’elle se manifesterait spontanément chez n’importe quel organisme développant un langage. Elle n’aurait ainsi pas besoin d’être innée. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas d’héritage génétique favorisant le langage : en excluant nos prédispositions physiques, nous avons une perception catégorielle des phonèmes, un réflexe d’ancrage symbolique de nos catégories, une grande sociabilité, etc.

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