Saturday 11 January 2014

4b. Fodor, J. (1999) "Why, why, does everyone go on so about thebrain?"

Fodor, J. (1999) "Why, why, does everyone go on so about thebrain?London Review of Books21(19) 68-69. 


I once gave a (perfectly awful) cognitive science lecture at a major centre for brain imaging research. The main project there, as best I could tell, was to provide subjects with some or other experimental tasks to do and take pictures of their brains while they did them. The lecture was followed by the usual mildly boozy dinner, over which professional inhibitions relaxed a bit. I kept asking, as politely as I could manage, how the neuroscientists decided which experimental tasks it would be interesting to make brain maps for. I kept getting the impression that they didn’t much care. Their idea was apparently that experimental data are, ipso facto, a good thing; and that experimental data about when and where the brain lights up are, ipso facto, a better thing than most. I guess I must have been unsubtle in pressing my question because, at a pause in the conversation, one of my hosts rounded on me. ‘You think we’re wasting our time, don’t you?’ he asked. I admit, I didn’t know quite what to say. I’ve been wondering about it ever since.

29 comments:

  1. Jerry Fodor remet en question l’utilité de la neuroimagerie pour la philosophie des sciences cognitives. Plusieurs personnes pourraient répondre que c’est en sachant où se produisent certaines actions dans le cerveau que plusieurs spéculations peuvent être faites. En dehors des avancées que cela permet dans le monde clinique, il est utile pour d’autres disciplines de savoir que l’aire visuelle ne se trouve que dans le lobe occipital, par exemple. Il s’agit d’une façon de connaître le cerveau.

    Déjà, sans localisation, nous n’aurions pas su que certaines actions performées par un corps génèrent des actions différentes à d’autres et qu’il s’agit presque toujours des mêmes zones stimulées pour les mêmes actions effectuées. Cela démontre que le cerveau a plusieurs aires différentes, ou au moins que certains facteurs génèrent plus d’activité cérébrale à certains endroits plutôt que d’autres. C’est peut-être grâce à un fait semblable (aidé de plusieurs autres) que nous pouvons fonder des théories comme celle de la modularité.

    Je suis d’accord avec Fodor au sens où la neuroimagerie suggère faire beaucoup plus que ce qu’elle fait vraiment, mais c’est peut-être mieux que rien. Si la neuroimagerie suscite assez l’attention du public et du privé, les subventions pourraient peut-être se mettre à pleuvoir dans des méthodes alternatives, qui sait.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Reste le défi d'expliquer comment à partir du « où » (et du « quand ») on peut arriver aux réponses aux questions concernant « comment » (et « pourquoi ») -- car c'est ça ce que la rétroingénierie de nos capacités T3.

      L'article cités par Fernanda dans les commentaires sur 4a donnent une idée du rôle essentiel des modèles causaux pour guider les observations sur l'implémentation cérébrale.

      Delete
    2. Je suis d'accord avec Cedrik et j'ai eu sensiblement la même réaction suite à la lecture de l'article de Fodor. Il est certain que la philosophie de l'esprit et des sciences cognitives critique et se questionne sur la pertinence des études des neurosciences pour expliquer les fondements et les subtilités de la cognition. Or, ne serait-il pas plus pertinent de voir une symbiose entre sciences cognitives et neurosciences, car évidemment avant de vouloir répondre aux "comment" et "pourquoi", il est important de connaitre le "où" et le "quand".

      Ce n'est pas la première fois que j'ai l'étrange impression que la philosophie de l'esprit tente de balayer du revers les neurosciences et vice-versa, alors que selon moi ces deux disciplines devraient aller de paires et se soutenir mutuellement, afin de parvenir à de plus grandes percées.

      Delete
    3. Fodor est un cas particulier. Mais parmi les philosophes c'est sûr qu'il y a les fonctionalistes et les computationnalistes qui soutiennent que l'implémentation matériel n'est pas pertinente à l'explication de la cognition. Et faut pas oublier que Fodor est le co-auteur de Pylyshyn, un des principaux computationalistes (et pas philosophe). Puis il y des philosophes qui sont très partisan des neurosciences, comme les Churchlands.

      Delete
  2. (Mon commentaire ne vise personne en particulier)

    Encore une fois ici je ne vois pas le souci de philosopher sur de telles questions. Manque-t-il réellement de matière à la philosophie pour s'interroger sur la pertinence de l'imagerie cérébrale ? La neuroimagerie n'est que la suite logique de la cytoarchitectonie, les aires de Brodmann prennent ici une autre dimension encore plus pratique.

    Peut-être ne voulez-vous pas parler de clinique, de pratique et de traitement, préférant la philosophie et philologie autour de la conscience. Mais à quoi sert votre exercice mental alors ? Dans le texte de Fodor, philosophe, l'application des tests (Imagerie, QI, études des données) est toujours rapporter à l’utilité pour expliquer 'Le Cerveau'. Notez-bien que Le Cerveau avec un grand C, n'existe pas. Il n'y a pas de cerveau modèle servant à tout expliquer. Les cerveaux sont tous infiniment différents. Il ne s'agit pas d'un rein ou d'un cœur ici, le cerveau est tellement plastique et modelé par l'expérience. Arrêter de nous casser la tête avec la vérité pure.

    L’imagerie vous servira bien quand un AVC ou un cancer sera plus près de votre réalité. L’imagerie ne sert peut-être pas au programmeur pour faire fonctionner sont robot que vous opérera. C’est parce que l’ordinateur n’est pas formé de neurones, mais de vous oui. Si le programmeur veut savoir comment intégrer l’utilité de l’imagerie cérébrale à son programme, il demandera au neuropsychologue de lui expliquer comment la perception du mouvement est traitée par le cerveau. Il lui répondra que le comparateur analyse l’image rétinienne et la décharge corollaire pour savoir s’il y a un mouvement, et le programmeur pourra faire un programme sur cette théorie. Ce qui permettra à son robot à bien vous opéré au cerveau et de ne pas vous enlever la mauvaise partie de votre plastique cérébrale bien identifier grâce aux données provenant de l’imagerie.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Fodor est d'accord sur la clinique. C'est la rétroingénierie des capacités T3 qui est en jeu. Pour ça il n'est pas evident que c'est l'observation et la manipulation du cerveau qui va dévoiler le mécanisme causal, où c'est la modélisation causale qui va dévoiler ce qu'il faut chercher dans le cerveau. (Rien à voir avec la philosophie!)

      Delete
    2. Qu'est ce que vous pensez qui va dévoiler le mécanisme causal? On a passé beaucoup de temps jusqu'à maintenant à apprendre ou ne pas chercher pour tenter d'expliquer la cognition mais peu de temps à apprendre les méthodes qui devraient être explorer afin de résoudre cette question des sciences cognitives. Si la cognition n'est pas uniquement de la computation et que le 'hardware' a une réelle importance à la création d'un être cognisant alors comprendre le cerveau serait nécessaire pour rétro-ingénierer la cognition non? Si vous dites que la manipulation et l'observation du cerveau ne sont pas nécessaire ça fait pas de vous un computationaliste? Vous m'avez perdu un peu. Pour la neuroimagerie en particulier je suis d'accord que par elle-même elle ne peut en rien expliquer les processus cognitifs mais certainement elle aide à la compréhension du cerveau, compréhension qui sera nécessaire à la création des capacités T3, non? J'essaie juste de mieux comprendre.

      Une autre question M.Harnad: Vous pensez quoi du 'blue brain project'? J'imagine que vous croyez pas que le projet aidera à expliquer la cognition?

      Delete
    3. La rétroingénierie des capacités T3 du cerveau proviendra, comme toutes les explications scienitfiques, du cerveau humain (celui du chercheur -- ou plutôt des chercheurs -- qui le découvreront). Mais on est loin d'être rendu là.

      Je suis agnostique (mais plutôt pessimiste) pour le Blue Brain Project car il semble être basé sur le but de reproduire le cerveau, cellule par cellule. Ça ressemble un peu à cloner, sauf que c'est fait cellule par cellule. Mais c'est claire que de cloner le cerveau ne serait pas l'expliquer (malgré le fait que le clone réussirait T5!). On pourrait cloner un coeur ou un avion sans pour autant savoir comment ça fonctionne. La rétroingénierie est l'explication, pas la duplication.

      Il faut des modèles (peu importe s'ils sont computationnels ou dynamiques ou hybrides -- ou même simulés -- mais des modèles) qui sont capables de générer de plus en plus de nos capacités T3.

      Si l'observation et la manipulation du cerveau nous aide à créer des tels modèles, tant mieux. Mais c'est juste que jusqu'ici aucune des idées pour developper des tels modèles ne provenait de l'observation et de la manipulation du cerveau.

      Delete
  3. Je peux comprendre qu’effectivement, du point de vue de la science cognitive, la localisation en neuro-imagerie ne permet pas de trouver la réponse fondamentale tant recherchée dans ce domaine. La corrélation entre les processus mentaux et l’emplacement des activités neuronales n’est pas pertinent et est plus que ce qui est nécessaire comme action pour justifier les dépenses et ressources déployées, alors que ces dernières peuvent servir pour d’autres recherches qui feraient avancer véritablement cette science. Toutefois, il ne faut pas nier le fait que la localisation en neuro-imagerie contribue à une meilleure connaissance sur le fonctionnement du cerveau qui pourrait fournir des réponses aux autres questionnements, notamment en médecine clinique.

    ReplyDelete
  4. Tout d'abord, j'espère que les spéculations de l'auteur quant au fait que les tests de corrélation (entre les capacités du cerveau et leur localisation) représenteraient l'immense partie de la recherche en neurosciences sont vraies. Sans doute pouvez-vous confirmer ce fait, mais il reste que Fodor ne s'appuie malheureusement que sur des expériences anecdotiques pour nous communiquer ce ''fait''.

    Si cela s'avère véridique (ce dont j'en suis presque convaincu), l'intérêt que porte Fodor au contexte de la recherche scientifique est selon très pertinent, notamment lorsqu'il remarque que la technologie disponible détermine souvent les objets de l'étude scientifique.

    Toutefois, je crois que la structure de financement et de publication de la recherche pourrait aussi nous apporter des pistes de réflexion intéressantes par rapport à cet enjeu. Il me semble que les recherches pour lesquelles seront disponible des fonds importants seront celles qui seront vraisemblablement plus effectuées. De plus, étant donné qu'il appert qu'une masse importante de chercheurs s'intéresse aux données corrélatives, cela encourage d'autant plus les autres à s'adonner à ce type de recherche, car entrer en dialogue avec d'autres chercheurs doit sans doute faciliter la publication et l'accès à des fonds. Cela assure peut-être aussi une plus grande visibilité que de se pencher sur des questions de fond, justement comme sur la remise en question de la pertinence de ces expériences.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Les moyens de la neuroscience sont soit de tracer l'anatomie, de stimuler, d'enregistrer, ou de faire des lésions et observer les états et les comportements qui sont corrélés avec tout ça. Cela nous a donné beaucoup d'information sur la structure du cerveau, son activité physiologique et pharmacologique, et ses aspects cliniques. Mais (jusqu'ici), rien pour expliquer les capacités cognitives -- juste les capacités végétatives, comme les réflexes, les capteurs sensoriels, l'habituation.

      Jusqu'ici les modèles « réseaux neuronaux » qui ont été capables d'apprendre et de reconnaître les objets n'ont pas été découverts grâce aux observations sur le cerveaux et leurs corrélations avec l'action ou l'état mental. C'est des inventions théoriques des ingénieurs, des physiciens et des mathématiciens.

      Mais ils sont encore très loins du T3.

      Delete
  5. Le texte de Fodor ne m’a pas convaincu, je considère toujours que l’étude de la localisation des fonctions dans le cerveau est un domaine pertinent, et ce même si l'on ne considère pas l’aspect clinique. Savoir où se situent les fonctions cérébrales m’apparait d’une grande importance étant donné qu’une fois sachant où se trouve une fonction particulière, il est possible de l’étudier plus en profondeur et ainsi finir par comprendre le mécanisme cérébral de cette fonction. Je ne trouve pas l’exemple du moteur de voiture de Fodor très pertinent. Ce dernier affirme que de connaitre l’emplacement du carburateur n’amène rien à la compréhension du fonctionnement d'un moteur. Cependant, pour pouvoir rétroingénérier le carburateur, il est pertinent de savoir où il se situe pour l’étudier. Sans savoir où il se situe, il serait possible de ne pas étudier la bonne partie du moteur et ainsi, de se tromper quant à la façon dont ce dernier fonctionne, et il en est de même pour le cerveau.

    ReplyDelete
    Replies
    1. D'accord avec toi, c'est faible comme exemple.

      Delete
    2. Le but de l'exemple de Fodor c'est qu'en sachant où se trouve le carburateur, on sait pas à quoi il sert dans les capacités d'une auto.

      Delete
    3. Savoir où se trouve le carburateur seul est inutile (naturellement). Si je sais qu’il est près géographiquement d’où se situe les pistons qui ont besoin de l’arrivée d’essence et loin du système de son, j’ai de bonnes raisons de me douter que le carburateur n’a rien à voir avec le système de son. Mais de toute façon, il s’agit du sophisme de la fausse analogie. Un locus peut avoir différentes fonctions; différentes afférences et efférences. Le carburateur a un travail bien précis, celui de procéder au mélange air/essence. La voiture a été bâtie selon le dessin d’un ingénieur. Le cerveau a été bâti par l’évolution. Celle-ci obéit à des lois complètement différentes de la volonté humaine.
      Tant qu’à faire une analogie, j’aurais fait celle du CD-ROM (on est fin des années 90). Admettons que c’est un logiciel d’architecture. Fodor affirmerait qu’il est inutile de savoir que le laser lit la région entre 23,5 mm et 22,5 mm du bord du disque quand le logiciel procède à la construction d’un mur. Je lui répondrais (fictivement, car je ne suis pas programmeur) que la section entre 20 mm et 26 mm contient le code du plan cartésien sur lequel le mur est simulé. J’en déduis alors que le logiciel prend en compte le plan cartésien quand il construit un mur.
      Je ne comprends pas cette manie qu’ont les philosophes de toujours vouloir séparer les éléments qui vont ensemble pour les critiquer individuellement. Le locus du cerveau qui est activé à un certain moment fait partie d’une plus grande zone dont on connaît grossièrement les propriétés. Quand une certaine situation excite un locus, on se doute que le cerveau utilise au moins en partie le fonctionnement de la grande zone lors de cette situation.
      Les données issues de ce calcul sont grossières, elles ne sont pas le langage pur de la cognition. Elles sont cependant des indices qui font partie d’un ensemble qui mène à la compréhension dont se nourrissent la clinique, les neurosciences et la cognition (pour ne nommer que ceux-là).

      Delete
  6. L'MRI, qui repose sur la résonance magnétique nucléaire (RMN), ainsi que la MEG, en fait, toute la fonctionnal neuroimaging a débuté fin 60' début 70', ça ne fait pas 50 ans encore que ces techniques sont utilisées et amliorées. Elles nous donnent accès à une partie non négligeable de notre activité cérébrale, qui constitue un morceau du puzzle pour comprendre ce qui se passe dans notre caboche. Peut-être devons-nous lui donner encore du temps, avec les nouvelles technologies qui pousseront les techniques et capacités encore plus loin. Je crois qu'il nous est permis d'espérer en savoir un peu plus sur la conscience. Cependant, le problème est que nous ne savons pas vraiment où et quoi "chercher" dans le cerveau. Un pas à la fois...et pas dans une seule direction ! Le puzzle est complexe et je ne crois pas qu'à elles seules, les neurosciences sont en mesure de nous mener à bon port.

    ReplyDelete
  7. La neuroimagerie ne peut pas montrer certes exactement exactement la neurone qui entre en jeu dans nos interactions de tous les jours, mais elle peut certes nous aider à faire en sorte que T3 soit pleinement respecter. Certaines régions de notre cerveau sont spécialisées comme le cerveau primitif qui se charge de l’équilibre. La neuroimagerie permet d’avoir l’état du cerveau face à certains stimulis. Elle permet de comprendre que le cerveau peut faire appel à certaines zones dont il ne fait pas fréquemment appel suites à certains stimulis. Certaines zones du cerveau produisent des signaux chimiques afin d’activer certains changements dans le corps. Peut-on à se point-là dissocier neuroscience et science cognitive? On y voit un phénomène physiologique qui va venir changer le comportement de la personne. Je ne crois pas qu’aucune recherche en neuroimagerie en sciences cognitives est inutile. Le cerveau comporte tellement de mystères et de phénomènes pas toujours très bien compris. Je ne crois pas non plus que la rétroingénierie T3 est indissociable du côté clinique. Les recherches cliniques ont permis de montrer que les chauffeurs de taxi ont une région surdéveloppé du cerveau. Cela peut être utile afin que T3 soit indissociable de la manière de penser d’un être humain. La vitesse de calcul (un ordinateur convertit tout en binaire) pourrait ainsi être augmenté lorsque nous posons des questions d’orientation à un robot dont on lui a donné un passé de chauffeur de taxi.

    ReplyDelete
  8. Je suis d'accord avec Fodor pour dire que les études de corrélation en neurosciences n'expliquent rien mais il me semble que les sciences dures se basent, elles aussi, sur la corrélation. Même si elle est en général beaucoup plus forte que pour les neurosciences, elle n'en reste pas moins de la corrélation.

    L'étude de neurones individuels peut nous en apprendre beaucoup sur le fonctionnement d'un système particulier. Par exemple, certains neurones du système visuel déchargent différemment selon l'orientation de l'image. À partir de l'étude de neurones individuels, les chercheurs ont pu construire un modèle du traitement visuel. Au delà des applications cliniques et de l'explication de phénomènes simples de la cognition, je ne pense pas que les neurosciences aient beaucoup de chose à nous dire. L'explication des phénomènes plus complexes de la cognition ne serait que spéculation. Il me semble qu'entre les deux, une infime complexité apportée par l'évolution, complique la compréhension des chercheurs. Ne serait-ce pas plus facile de rétro-ingénieurer des organismes plus primitifs pour ensuite les faire évoluer par palier en leur ajoutant des fonctions?

    ReplyDelete
  9. Je suis d'accord que la géographie du cerveau est essentiel aux sciences cognitives. Je pense aussi qu'une limite peut être atteinte quant à la précision de cette cartographie à cause de la différence entre les individus, mais effectivement, ne serait-ce que pour la neurochirurgie, ces limites doivent être atteinte. Il en reste certainement beaucoup qui peut être apporté par les neurosciences aux sciences de la cognition.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Ton point de vue est très important. On pourrait penser que les recherches en Sciences cognitives relèvent de l'art ou de la philosophie, mais je suis d'un avis contraire. Le fait de cartographier le cerveau permet d'expliquer très sommairement la façon de penser, mais ça rapporte beaucoup à la recherche en médicine. D'après moi toute recherche en sciences cognitives rapportent en médecine. Le meilleur exemple est en psychiatrie; les traitements relèvent bien souvent des sciences cognitives (dont la cartographie du cerveau) et des sciences pures et appliquées. Les deux sont indissociables.

      Delete
  10. Pour moi, la recherche dans la topographie du cerveau est utile pour les sciences cognitives uniquement dans si elle démontre une suite d'évènements qui était impossible de savoir avant. Comme exemple, lorsqu'un son rentre dans mon oreille, de manière réfléchie je peux me dire que l'analyse que j'en fais se situe dans le cerveau. Pourtant, lorsque l'on fait la topographie, l'on se rend compte que le pont cérébral joue un jeu majeur dans le phénomène. Cette compréhension des suites logiques d'un phénomène ne nous indique pas clairement ce qui se passe, mais au moins elle nous met sur une piste de solution, à savoir : à l'intérieur de la pensée sur le son, une partie autonome effectue de la discrimination, donc ce qui arrive à la conscience est déjà filtré. Cette information nous est donnée uniquement par la topographie du cerveau et non pas par une connaissance empirique que nous avons déjà. Pour cette raison, la réalisation de la topographie du cerveau peut être considérée comme un facteur de compréhension de la cognition.

    ReplyDelete
  11. C'est hors propos mais j'avais deux questions :

    1- J’aimerais connaître la position de Isaac Asimov sur la cognition; était-il un computationniste? Il était selon moi un géant et aussi une grand auteur de livres scientifiques et de romans. Je crois justement que dans la trilogie de la Fondation, il est question de la computation et du salut de l’intelligence artificielle, et de la limite des prévisions statistiques issues des simulations virtuelles du futur.

    2- Je me demande aussi, dans le film de culte « Blade Runner », sorti en 1982, le test utilisé pour vérifier si l’immigrant sur Terre est un humain ou une machine (androïd); est-il inspiré du test de Turing?

    Je sais que je m’écarte du sujet mais j’aimerais tout de même savoir ce que vous en pensez.

    ReplyDelete
  12. Mon deuxième commentaire de la semaine (posté à 17h52) :
    Ce n’est pas la première fois que la philosophie remet en question la science, mais je trouve qu’il est parfois inutile de philosopher sur certaines choses quand des preuves sont fondés. Je trouve que le texte n’est pas assez pertinent pour changer mon avis par rapport à l’imagerie mental. Je comprends que pour Fodor, certaines fonctions cognitives fonctionnent ‘’automatiquement’’ et indépendamment des autres et qu’il s’oppose au système central conscient, mais je ne trouve pas que le texte est assez convaincant pour l’affirmer.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Le texte manque effectivement de rigueur philosophique en ce sens ou il ne semble pas très explicatif mais plutôt "réactionnaire". Fodor reste très en surface et ne me semble pas creuser assez loin pour permettre au lecteur d'être convaincu de son point de vu. Je crois tout de même qu'il est pertinent de philosopher sur la question de l'utilité de la neuro-imagerie en science cognitive, que ce soit pour ou contre. Sur certain point il me semble que Fodor a tout de même un peu raison, l'être humain semble parfois avoir une tendance à vouloir expliquer scientifiquement des phénomènes qui sont (ou me semble) pouvoir être expliqué par l'observation ou la réflexion...Mais bon outre tout cela, le texte me semblait tout de même plutôt amusant...

      Delete
  13. Il est important de distinguer la philosophie de la science, car nous ne pouvons pas demander a un scientifique de penser et d'agir comme un philosophe, vis et versa. Je pense qu'il est important de comprendre le message positif et laisser les imperfection de côté dans le cas d'un philosophe.

    ReplyDelete
  14. Je crois que mon commentaire n'a pas fonctionné... donc en résumé:

    Je suis d'accord avec certaines parties du texte de Fodor, en particulier celle où il dénonce le fait de pousser les recherches au détriment de certains animaux. Je suis en total désaccord avec le fait de faire souffrir un être pour faire avancer la science. Par contre, à mon avis, la vérité est que la plupart des expériences mené sur des animaux ou des humains à ce jour nous on permis d'en apprendre beaucoup sur le fonctionnement du cerveau humain.
    De plus je suis en accord avec certains qui disent que le travail des scientifiques n'est pas de philosopher. Il ne sont pas supposer appuyer leurs recherches avec de simples suppositions.
    Je penses par contre qu'il est morale de se poser la question à savoir à quel point nous avons besoin de faire les preuves scientifiques dans certains cas. Je crois Fodor quand il pointe que bien des fois l'argent serait mieux investis ailleurs...

    ReplyDelete
  15. Trouver l'endroit, dans le cerveau, où se déroule le processus qui nous permet de faire ceci ou cela ne nous aidera pas nécessairement à comprendre comment et pourquoi on fait ceci ou cela. L'exemple du carburateur est intéressant : savoir qu'il se trouve à tel endroit du moteur (par exemple, à gauche et un peu en avant) n'a aucune utilité pour parvenir à comprendre sa fonction, et ne nous sera d'aucun secours pour construire un nouveau moteur. C'est en comprenant à quoi il sert, et à quoi il est relié et pourquoi, que nous saisirons l'essence du carburateur, ce qui sera nécessaire si on souhaite construire un moteur semblable.

    Et de l'autre côté, Fodor pose une bonne question : si on ne trouve pas, en fin de compte, une région du cerveau qui est stimulée lorsqu'on pense à une théière, est-ce que ça veut dire qu'il n'existe pas d'état mental tel que «penser à une théière»? Évidemment pas.

    Par contre, quand il s'appuie sur l'anecdote de ses lectures dans les Times pour affirmer qu'on ferait mieux d'investir dans un domaine qu'il juge plus intéressant que les neurosciences, il ne me convainc pas. S'il est d'accord avec l'importance de l'aspect clinique des neurosciences, comment peut-il mépriser autant ce domaine sur la seule base d'articles écrits par des journalistes, ceux-ci coupant notoirement les coins ronds pour rejoindre leur public, au point de dénaturer les études dont ils parlent. Si Fodor s'était attaqué à des études neuroscientifiques elles-mêmes, il aurait peut-être été plus convaincant.

    ReplyDelete
  16. Le neuro-imagerie à permit la location des sphères du cerveau, même si cela ne nous permet pas de connaitre comment se transmet l’information et d’ou elle provient, il est tout de même intéressant de savoir qu’elle sphère du cerveau fonctionne lorsqu’on fait une action quelconque. Malgré que ce n’est pas intéressant pour les sciences cognitives, la neuro-imagerie peut servir à l’avancée de d’autre recherche. Selon moi, connaitre l’emplacement de fonction cérébrale est d’une grande utilité pour mieux connaitre le cerveau humain.

    La science a avancée de façon incroyable depuis le temps, même si je ne suis pas pour les teste sur les humains et les animaux, il faut tout de même avoué que ceux qui on été fait dans le passé on permis de développer nos connaissance sur le cerveau humain et qu’ils ont été utile à l’avancement des recherches.

    ReplyDelete