Saturday 11 January 2014

11a. Clark, A. & Chalmers, D. (1998) The Extended Mind.

Clark, A. & Chalmers, D. (1998) The Extended MindAnalysis. 58(1) 



Where does the mind stop and the rest of the world begin? The question invites two standard replies. Some accept the demarcations of skin and skull, and say that what is outside the body is outside the mind. Others are impressed by arguments suggesting that the meaning of our words "just ain't in the head", and hold that this externalism about meaning carries over into an externalism about mind. We propose to pursue a third position. We advocate a very different sort of externalism: an active externalism, based on the active role of the environment in driving cognitive processes.

5 comments:

  1. Lisant le texte de Andy Clarck & David J. Chalmer, j’ai eu les réflexions suivantes. Il me semble qu’on doit faire une distinction entre ce qui est connu et ce qui connait. Tout ne peut pas faire partie de ce qui connait. Il y a aussi la question de l’indépendance. Bien que le monde extérieur puisse supporter en un sens la cognition, le monde extérieur est dépendant de la cognition d’un être cogniseur, mais non l’inverse.
    Est-ce que, quand je replace mes lettres sur mon petit lutrin au Scrabble, je pense? C’est ce que soutiennent C. et C. Je pense que c’est simplement le résultat d’une stratégie cognitive, mais pas de la cognition en soi. Si les lettres bougeaient d’elles-mêmes, disons à cause d’une machine quelconque, serait-ce encore de la cognition? L’analogon serait le mouvement spontané des nuages qui forment parfois comme des visages. Est-ce de la cognition? Alors quand c’est un mouvement naturel qui nous fait découvrir quelque chose, ce n’est pas de la cognition, mais si nous forçons l’extérieur à nous révéler quelque chose, alors cela en est? Pas sûr.
    C. et C. restreignent trop, selon moi, la cognition à la mémoire. Par contre, ils en oublient tout l’aspect « capacité » de la cognition. Bien sûr, voir un objet en pensée ou le voir réellement sont très similaires. D’ailleurs, des IRM ont démontré que dans les deux cas des zones similaires du cerveau sont activées. Cela dit, ne doit-on pas considérer la manière dont nous vivons ces deux expériences? Je veux dire que dans les deux cas on doit considérer la chose qui voit, c’est-à-dire notre conscience de ces objets. Mais encore, dans un cas comme dans l’autre, la capacité de voir est nécessaire pour qu’il y ait quelque chose de vu ou mémoriser. En outre, nous pouvons nous rappeler un évènement autant de fois que nous le souhaitons, mais nous n’avons pas d’emprise absolue sur le monde extérieur, qui change malgré nous.
    Ce qui est difficile à concevoir dans l’idée de l’externalisme actif, c’est ce qui rattache les constituants entre eux. Le cerveau est limité par nos corps. Mais plusieurs personnes rassemblées, par quoi sont-elles limitées, si ce n’est l’univers? D’un côté, la cognition a comme récipient notre corps, de l’autre c’est carrément l’univers qui est le récipient.
    Est-ce que la cognition doit être synonyme d’information, ou de traitement de l’information? Jusqu’à présent, C. et C. ne nous ont montré que des cas d’informations. Mais de dire qu’il y a de l’information disponible à l’extérieur du corps humain n’est pas une grande découverte, que ce soit notre cerveau ou non qui l’ait produit.
    C. et C. semble aussi ne pas distinguer la croyance en quelque chose de la chose en soi, que cette chose soit un objet extérieur ou un souvenir. En effet, je peux avoir un souvenir de quelque chose, mais ne pas croire que ce soit la vérité. Et d’autre part, je m’imagine difficilement une croyance qui existe comme ça, par elle-même, dans le monde. La croyance est un état de l’âme, non l’état d’un objet extérieur.

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  2. Mais où est-donc localisée la cognition? Quand vient le temps de poser cette question, plusieurs réponses se présentent, certaines plus plausibles que d’autres. Une réponse qui est donnée est celle qui dit que la cognition ou la conscience a pour limite le crâne : elle est uniquement en nous (ou l’animal). Une autre réponse dit que l’esprit est à l’extérieur du corps, c’est l’externalisme de l’esprit. Est-ce qu’une feuille remplie d’idées écrites à la main est de la cognition? Une troisième proposition est celle de l’externalisme actif, proposée par Clark et Chalmers, qui stipule que l’environnement joue un rôle actif dans les processus cognitifs. Ils décrivent la notion de système couplé : un organisme humain peut être lié à une entité externe et interagir avec elle, formant ainsi un système cognitif. Le prolongement de l’esprit, c’est que le sentiment ressenti par un cogniseur, partant de lui, puisse être ressenti par une autre entité externe, ce sentiment étant donc distribué (plus large que la tête !). Pour moi, il n’existe pas d’esprit distribué, ou de sentiments prolongés sur d’autres entités, bien que la conscience n’ait pas de fin. Dans la Chinese Room de Searle, avant la réponse du système, les murs comprenaient le chinois? Pas plus que Searle parlait le langage des murs. Ce qui crée le sentiment, ou le ressenti, c’est la partie physique qui fait partie de ce qui me rend capable de ressentir, elle-même faisant partie de mon esprit. Les murs ne font pas partie de mon esprit. Par contre, une entité externe comme, par exemple, un ordinateur, est en mesure augmenter mes capacités cognitives. Nous pouvons voir internet comme un système nerveux partagé par ses utilisateurs. C’est une énorme différence. Ce n’est pas que la cognition se distribue, c’est plutôt que la technologie cognitive étend nos capacités. Le langage est un autre exemple de technologie cognitive ayant eu un impact majeur dans le développement et le déploiement de nos capacités cognitives, l’être cognisant étant toujours unitaire.

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  3. L’idée de la cognition distribuée parait très attirante vu l’avancement des technologies modernes. Si on me pose une question, il est très probable que je chercherai la réponse avec Google ou Wiki. On n’a pas besoin de stocker des massives l’information dans notre mémoire, on peut utiliser les Web ressources. Cependant, notre base de données peut également être élargie par les bases des données des autres humains. On ne stock pas tous dans notre mémoire, par contre, on a la tendance d’utiliser les autres ressources. Ici, il y a un problème. D’un point de vue computationnaliste, l’idée de la cognition distribuée est tout à fait légitime. L’input – le logiciel – l’output. Dans ce schéma, la cognition est tout simplement un logiciel qui traite l’information. Le mémoire externe fait partie de la cognition. Mais si on présume l’existence du « ressenti », les états ressentis ne peuvent pas être partagés et, donc, ne peuvent pas être distribuées. Bien que je puisse utiliser Google, même plus fréquemment que mes ressources internes, ça ne me permet pas d’extérioriser ce que je ressens.

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  4. À mon avis les conclusions tirées dans la section extended cognition sont fausses et relèvent simplement d’un problème de compréhension. Personnellement je suis plutôt d’avis que la cognition se passe dans le corps uniquement et que l’extérieur certes peut influencer, mais ne constitue pas de la cognition en soi. La situation 1 (rotation mentale) est de la cognition pure et n’utilise que l’imput visuel pour effectuer la tâche. Dans la situation 2 (rotation physique), la cognition reste uniquement dans la tète. L’acte de rotation physique modifie simplement l’imput reçu par les yeux et les mains, mais la cognition reste interne seuls les imputs changent. La situation 3 (implant neuronal) si la personne choisit d’utiliser la rotation mentale cela reviens a la situation 1. Cependant s’il choisit d’utiliser l’implant, c’est l’implant qui fait le travail et non l’ensemble implant + cerveau et donc on ne peut dire que cette situation est équivalente aussi a la situation 1 comme il est suggéré dans le texte. En effet, la cognition reste dans le cerveau et l’implant ne fait que modifier l’imput indépendamment de la cognition du cerveau. Le seul rôle que le cerveau joue quand l’implant compute c’est de donner les instructions, tout comme le cerveau donne l’instruction au bras et aux mains de faire la rotation physiquement. Il est peut-être maladroit cependant de dire que la cognition se passe uniquement dans le corps, car certaines peuvent penser à tort que si c’est dans le corps c’est nécessairement lié à la cognition comme l’implant. Ce dernier est certes dans le corps, mais c’est un ajout et pas une structure naturelle.

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  5. La cognition ne peut être effectuée par des accessoires. Les accessoires ne savent pas à quoi ça ressemble d’effectuer le travail qu’ils font. Les accessoires accélèrent nos actions en effectuant le travail à la place de nos cognitions. Ce n’est pas parce que c’est le même travail que c’est effectué de la même façon. Les symboles ne sont pas ancrés dans un accessoire. J’irais jusqu’à dire que certaines parties de notre cerveau sont des accessoires. En effet, on pourrait perdre une section de notre cerveau et ne pas perdre notre faculté de ressentir. Cette section en soi ne pourrait pas ressentir ce que c’est que d’effectuer le travail qu’elle effectue. Finalement, est-ce que la cognition est centralisée à l’endroit précis du croisement des circuits de l’ancrage des symboles et de ceux du module de manipulation des symboles? Si ce n’est pas le cas, je pourrais commencer à croire à cette théorie de l’esprit étendue.

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