Saturday 11 January 2014

10b. Harnad, S. (unpublished) On Dennett on Consciousness: The Mind/Body Problem is the Feeling/Function Problem

Harnad, S. (unpublished) OnDennett on Consciousness: The Mind/Body Problem is the Feeling/Function Problem

The mind/body problem is the feeling/function problem (Harnad 2001). The only way to "solve" it is to provide a causal/functional explanation of how and why we feel...



11 comments:

  1. Dans son article, Dennett propose l’hétérophénoménologie comme méthodologie pour étudier le problème de la conscience. Elle consiste à étudier la conscience du point de vue du chercheur (la perspective à la 3ème personne) en analysant toutes les manifestations observables du sujet, aussi bien ce qu’il rapporte ressentir que les indices physiologiques comme le rythme cardiaque ou le froncement des sourcils. Pour expliquer la conscience, il suffit alors d’expliquer les croyances du sujet à propos de sa perception.

    Selon vous, l’hétérophénoménologie ne répond pas au problème dur de la conscience à savoir pourquoi et comment on ressent. Cette méthodologie est une perspective input/output qui élude la question du problème dur. On va pouvoir prédire les émotions mais on ne sera pas capable de comprendre pourquoi et comment on a des émotions (le problème facile de la conscience?) avec l’hétérophénoménologie.

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  3. Selon Dennett, beaucoup dont Descartes ont cru que le corps et l’Esprit sont deux choses différentes et distingues l’une de l’autre. Cependant, Dennett affirme que cette théorie est fausse. Selon lui, un processus matériel ne peut se transformer en état de conscience. Je suis de son avis par rapport au fait qu’on ne peut associer une action purement manuel comme déplacer un objet à l’esprit ou à son âme puisque c’est le cerveau qui a fait tout le travail, qui a envoyé le message aux muscles pour qu’ils agissent. Dennett définit l’hétérophénoménologie par un processus qui peut être expliqué par des expériences et des résultats faites sur des sujets. Par contre, j’aurais préféré une meilleure définition qui pourrait m’aider à en comprendre davantage sur l’hétérophénoménologie… Bref, expliquer la conscience est une chose plutôt difficile et résulte souvent de l’opinion du sujet par rapport à ses perceptions. Pour la science, il est plus évident d’opter pour une démarche un peu plus physicienne comme le mécanisme, la cognition et la computation qu’un cerveau peut faire lorsqu’il opère un geste ou une action. En effet, affirmer que la conscience serait à l’origine de nos pensées est vite dit, il est difficile pour Dennett de croire que, par exemple, rêver est un processus venu directement de la conscience : «Nous savons aujourd'hui que chacune de nos idées, chacun de nos rêves, chacun de nos états d'esprit n'est rien d'autre qu'un événement qui se produit dans notre cerveau.»1. Selon Dennett, la théorie évolutive de Darwin est la seule pouvant expliquer celle de Descartes sur la différence esprit/corps.

    1 DELACAMPAGNE, Christian, journaliste. Article Daniel C. Dennett : l'âme et le corps ? No problem ! daté de Septembre 1999. [En ligne] http://www.larecherche.fr/savoirs/autre/daniel-c-dennett-ame-corps-no-problem-01-09-1999-73621

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  4. Je suis d'accord que si les sentiments ne sont que le sous-produits de la cognition, alors les computationnalistes créeront inévitablement des sentiments artificiels en construisant une supposée machine qui fait de la cognition. Je suis d'accord avec la méthodologie proposée par l'hétérophénoménologie; rassembler le plus d'information possible sur le sujet étudier. Hormones dans le sang dans différentes situations, behaviorisme de ce dernier, emprunte cérébrale pour ces différentes situations, e.t.c. Mais il reste le fait qu'effectivement, si on ne peut vivre dans la peau de cette personne (1ère personne) on ne peut que se faire une conception subjective de ce quelle ressent et comment, à la 3ième personne qui plus est.

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  5. Si je comprends bien le "feeling" est la clé pour saisir la cognition. C'est la base de la cognition. Nos croyances, nos sentiments et notre ressenti se manifestent de telle ou autre façon et ils déclenchent telle ou autre action. Oui, on peut étudier la manifestation de notre ressenti, mais on ne peut pas savoir ce qui est notre ressenti. Pourquoi on ressent ce qu'on ressent? De plus, la manifestation de nos sentiments est très subjective. On peut tenter de déduire notre ressenti à partir les données indirectes de ces manifestations, mais on ne peut jamais comprendre le mécanisme qui déclenche la production de l'output, car on est toujours la 3ème personne, un observateur de ce qui est observable.

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  6. Comme M. Harnad le fait remarquer à plusieurs reprises dans sa réponse à l'article de Dennett, Dennett manque la cible en évitant d'expliquer le ressentis. Dennett focus plûtot sur les autres aspects de la conscience qui peuvent être expliqués de façon purement computationaliste. La plupart de nos capacités peuvent en effet être expliqués par le computationalisme mais tant que le computationalisme n'arrive pas à une réponse adéquate pour expliquer le ressentis alors il demeurera faux et l'hétérophéménologie ne pourra pas répondre à la question dûre de la conscience.

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  7. Je me demande si les feelings ne sont pas la base de la conscience prélangage. Lorsque les humains ont intégré le langage comme façon de prendre discussion dans notre tête, nous avons peut-être évacué la pertinence de la sensation. Les animaux sont peut-être dans ce mode de pensée par sensations unique, sorte de combat endocrinien pour prendre des décisions. Je ne sais pas, je trouve que cette question est insoluble. Le fait que les feelings soient partie prenante de notre manière de comprendre fait en sorte que l'on ne peut comprendre réellement ceux-ci. Ce serait de demander au chien de nous expliquer avec ses jappements ce qu'il fait qu'il est un chien... je ne sais pas, cette question me semble très très complexe.

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  8. Intéressante la notion que Turing ne touche pas au fait qu’il y a corrélation entre feelings et function, je n’y avait pas pensé en ces termes à ma première lecture du texte de Dennett. Expliquer la fonction, c’est bien, mais ça n’entre pas dans le Hard Problem, encore une fois. Je suis d’avis que Turing évite le problème difficile, il ne passe pas par-dessus le Zombic Hunch. Les intuitions peuvent parfois s’avérer un obstacle dans une démarche scientifique, pour régler le compte des intuitions, il doit y avoir des données empiriques solides à la disposition du scientifique faisant face au potentiel obstacle, afin qu’il puisse s’en libérer et découvrir les causes réelles du phénomène étudié. Or, dans le cas du ressenti, il y a absence, pour l’instant et peut-être indéfiniment, d’explications causales et fonctionnelles, pour des raisons de méthodologie (voir mon commentaire en 10a).

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  9. Pour répondre à la position de Dennett, vous transposez le problème de la cognition de son versant rationnel à son versant sensitif. Car selon vous, le vrai problème est de savoir comment et pourquoi nous ressentons quoi que ce soit. Mais en opérant ce renversement, le problème dur, que Dennett prétendait avoir résolu, refait surface. En effet, on peut très bien imaginer un robot rationnel, mais ressent-il quelque chose? Il n’y a que la science « à la première personne » qui peut résoudre ce problème. Oui, mais en quoi ça consiste, une science à la première personne? Et n’avez-vous pas dit que vous pensiez que le problème dur ne pouvait pas être résolu? Le cas échéant, est-ce que la seconde meilleure alternative, soit la science à la 3e personne telle que proposée par Dennett, n’est pas la seule solution envisageable?

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  10. L’hétérophénoménologie si j’ai bien suivi, c’est une méthodologie qui étudie le problème lié à la conscience . C’est avec cette méthodologie que les chercheurs étudient se qui nous rapporte au ressentis, c’est utile pour expliquer la conscience. Ça n’explique pas la cognition mais sa aide a comprendre les réactions humaines.



    Pour comprendre la cognition, l’auteur se base sur les ‘’feeling’’ qu’il a, se serait la clé ou l’explication à la base de toute la science cognitive et la cognition.

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  11. Pourquoi est-ce que l’on ressent? Je suis d’accord avec cette question. Quel est le rôle causal du fait de ressentir? Je ne suis pas d’accord. Pourquoi faudrait-il que ressentir serve à quelque chose? Ce phénomène ne pourrait-il pas être seulement un sous-produit d’une certaine conscience situationnelle (créée grâce à la catégorisation et au pouvoir de computationnalisation de notre cerveau) nécessaire à l’adaptation à l’environnement? Je présume que le développement des sensations est inévitable lorsqu’on atteint un certain niveau d’adaptabilité. Ce n’est pas toutes les choses qui ont un rôle causal. Les montagnes n’ont pas de rôle causal, elles existent simplement en concomitance avec le mouvement des plaques tectoniques. La réponse à la question serait donc : « bien qu’elles ne servent à rien en soi, les sensations existent en concomitance avec les capacités cognitives du cerveau humain. Ces dernières cependant disposent un rôle causal ».

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